
Le biomimétisme dans l'architecture intérieure et le design
Comment expliquer le biomimétisme ? Peut-être avec la définition de Biomimicry Institute : le biomimétisme se veut une discipline qui imite les meilleurs procédés et designs de la nature pour les appliquer à la vie quotidienne afin de résoudre des problèmes bien humains. En résumé, le biomimétisme, c'est copier la nature dans ce qu'elle a de meilleur sans pour autant en profiter. L'Atelier GMD, architecte d'intérieur à Paris et Biarritz, est sensible à ces notions.
Emprunter le meilleur de la nature
Tout le monde connaît le Velcro ? On peut affirmer sans contestation que cette bande textile est une illustration du biomimétisme, un cas d'école même, dans le sens où elle est inspirée des fruits de la bardane qui s'accrochent à nos vêtements lors des balades en forêt. Car le biomimétisme se définit bien comme une imitation de la nature, ou plutôt de son ingéniosité, des mécanismes les plus intelligents de sa faune et de sa flore. Dans l'unique but de trouver des solutions adaptables à notre univers d'humains. En fait, le biomimétisme c'est l'observation des rouages des règnes végétal et animal, de ses plus belles inventions ou méthodes de survie, pour les adapter à notre vie quotidienne, à notre habitat, à notre logique.
Pour autant, le biomimétisme redécouvre l'environnement, porte un regard autre sur la nature, sur ses richesses sans les exploiter. Architectes, designers y puisent une inspiration sans en tirer parti, dans une logique de respect de l'environnement. On imite, on s'inspire, on étudie mais on respecte.
D'abord une adaptation du biomimétisme à l'architecture
Ne dit-on pas que Gustave Eiffel se serait inspiré de la forme du fémur pour concevoir sa tour ? S'il est un domaine où le biomimétisme prend tout son sens c'est bien en architecture. Tant dans les formes, que dans les fonctionnalités ou par rapport à l'impact sur l'environnement. Quelques exemples pour comprendre : l'Artscience Museum de Singapour s'inspire de l'esthétique de la fleur de lotus, l'Eastgate Building de Mike Pearce à Harare au Zimbabwe imite le système de régulation thermique des termitières. Enfin, un village des Pays-Bas teste un écosystème naturel qui s'appuie sur la transformation de déchets en matières premières.
Quant aux étudiants architectes 2019-2020, ils étaient invités à plancher sur le thème « architecture & biomimétisme » pour le concours Eiffel 2019. L'avenir...
Quand le biomimétisme inspire le design et l'architecture intérieure
On ne peut pas associer design et biomimétisme sans évoquer les deux grands designers que sont Alvar Aalto (1898-1976) et Ross Lovegrove. Le premier est finlandais et a développé l'idée du design organique, le deuxième est anglais et s'inspire des trésors de la nature pour concevoir des œuvres uniques.
Alvar Aalto a développé une esthétique organique à travers ses collections de meubles aux lignes courbes et laminées comme le fauteuil 41 (1932) mais aussi quelques objets tels que le vase Savoy (1936) ou la suspension A331, inspirée d'un nid d'abeilles.
Ross Lovegrove puise son inspiration dans les richesses et curiosités de la nature afin de réveiller la perception de l'environnement en chacun de nous. Cette « Organic essentialism » prend tout son sens à travers certaines de ses créations telles que sa chaise Supernatural, sa table Gingko ou sa série de luminaires Cosmic.
Inspiré par ce concept de biomimétisme, l'Atelier d'architecture intérieure GMD, implanté à Paris mais aussi au Pays basque à Biarritz, pourrait l'appliquer sur des projets d’aménagement intérieur, autant dans les principes de circulation, d’éclairages que dans le dessin des volumes et la décoration.